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Comment pouvons-nous solutionner la crise des trains de passagers au Canada?

Il semble que depuis la création de VIA Rail en 1977, la dure réalité et
les même problèmes perdurent.

Sans réglementation satisfaisante pour en supporter l’existence VIA Rail est pratiquement mort-né. Puis on a décidé en 1995 de privatiser le Canadien National (CN) en omettant de garantir la qualité du service passager et l’existence de VIA Rail. Le CN n’a pas perdu de temps et a pris le contrôle des rails en faveur du service marchandise tout en repoussant le service passager au rang de second violon.

Et les libéraux, tout comme les conservateurs, sont aussi coupables d’avoir graduellement coupé les vivres à VIA Rail.

Et VIA Rail n’a pas su aider sa propre cause en maintenant des tarifs trop élevés et un style de direction sans reddition de compte et en ne tenant pas compte des besoins du public. Le rapport du vérificateur général du Canada en a précisé les déficiences en gestion de projet et différentes pratiques.

Le situation actuelle de VIA Rail au Canada est considérée en grand
danger. Il aurait besoin d’un milliard de dollars pour remplacer ses
wagons vieillissants. Le « Canadien » fleuron de VIA Rail est un
désastre avec des retards récurrents de 10 à 24 heures et une
ponctualité à 25 %.

En désespoir de cause, Yves Desjardins-Siciliano a proposé un plan de 4
milliards $ pour réutiliser une emprise inutilisée depuis 50 ans avec
des trains trop lents. Plusieurs des petites communautés traversées par
cette ligne se sont vues promettre une gare active, comme Sharbot Lake.
D’autres, comme Pontypool, Perth et Tweed veulent obtenir une gare sur
cette voie ferrée.

Le mauvais service donné par le CN aux trains de VIA Rail roulant sur
les rails du CN sont un énorme problème pour VIA mais ce projet de faire
renaitre la ligne Ontario-Québec apporte sont lots de problèmes aussi.

Les canadiens qui rêvent d’un train à grande vitesse moderne sont
continuellement déçus depuis 50 ans alors que 22 études ont été faites,
seulement en Ontario, sans qu’aucun gouvernement n’agisse vraiment.

En Alberta, 4 études dorment sur les tablettes alors que le lien rapide
entre Edmonton et Calgary pourrait être réalisé facilement. La Colombie
britannique a lancé sa première étude ( 1 million $ ) pour la
réalisation du lien rapide entre Vancouver et Seattle.

Le gouvernement libéral d’Ontario a démontré son engagement envers un
train rapide entre London-Kitchener-Toronto. Ce trajet a été suggéré
lors d’une étude réalisée en 1995 à destination de Toronto. Cette
proposition est maintenant étudiée à fond.

D’une façon positive, les concepts de partenariat public-privé (PPP)
sont étudiés sérieusement pour la construction et l’opération de la
ligne Toronto-London.

L’opposition conservatrice en Ontario n’a pas appuyé ce projet. Leur
chef Patrick Brown et le parti conservateur ontarien semblent incapables
de proposer un quelconque plan de transport passager.
L’amère réalité c’est que après 40 ans, VIA Rail a toujours les mêmes
problèmes fondamentaux que lors de sa création. Le gouvernement Trudeau
fera-t-il ce qu’aucun gouvernement n’a pu faire à ce jour ?


Le gouvernement fédéral canadien doit :

1-    Établir clairement le mandat confié à VIA Rail par une loi appropriée.

2-    Créer un corps de règlements qui :

°    Prioriser les droits des passagers qui utilisent les voies ferrées
des transporteurs de fret, en y incluant une procédure de résolution de conflits à ce propos
imposant des amendes conséquentes pour les entreprises ferroviaires de fret qui y
contreviennent.

°    Assurer un financement adéquat pour créer un véritable service de
train passager  pour tous les canadiens, d’un océan à l’autre.

3-    Rechercher un approche basée sur des partenariats publics-privés
(PPP) afin de créer et opérer  des infrastructures modernes et
réservées aux trains qui roulent à 250 km/h et plus...

4-    Assurer un financement suffisant pour que VIA Rail acquière de
nouveaux trains et qu’un   gestionnaire compétent soit nommé afin
de réaliser ces projets et que VIA Rail prenne les  décisions utiles
et nécessaires qui profiteront à l’ensemble des contribuables canadiens
de la   classe moyenne.

Restons modérément optimistes quant aux espoirs de renouvellement
du train passager au Canada en 2018.

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